Le Conseil de défense de l'Empire
Dans cet article, découvrez la première instance créée par la France libre afin de faire état de gouvernement en exil entre 1940 et 1941.

Le Conseil de défense de l'Empire a pour mission entre 1940 et 1941 de faire état de gouvernement français par la France libre. Il est constitué uniquement de 9 ministres et est représenté par Charles de Gaulle.
Contexte
Le 18 juin 1940, en réaction à la demande d'armistice émise par Philippe Pétain, président du Conseil des ministres français, Charles de Gaulle prononce son plus célèbre appel radiophonique sur les ondes de la BBC. A la suite de cette allocution, De Gaulle fonde la France libre, un régime républicain de résistance ayant comme objectif la poursuite de la guerre aux côtés des futurs Alliés, la libération de la France ainsi que la restauration de la place de la France dans le monde.
Le 22 juin, les autorités françaises et allemandes signent l'armistice, ouvrant la voie à l'occupation du territoire métropolitain par les forces allemandes et à une politique de collaboration.
Au cours de cette période, la France libre n'a encore aucun droit sur la revendication de la France pour le gouvernement britannique et doit se contenter unique de pouvoir s'organiser militairement.
Création
Le 26 juin 1940, 4 jours après la signature de l'armistice franco-allemand, De Gaulle communique un mémorandum au gouvernement britannique. Cette note diplomatique débouche sur un accord préparé par le professeur René Cassin entre De Gaulle et Winston Churchill, le 28 juin. De Gaulle sort de cet accord avec le titre de " Chef des Français libres " délivré par le Premier ministre britannique.
Le 7 août, l'accord dit des Chequers, accorde au chef de la France libre toute l'indépendance et les moyens d'un gouvernement en exil. L'accord est applicable à compter du jour de la prise des pleins pouvoir par Philippe Pétain, qui marque la fin de la République sur le territoire national français, le 11 juillet 1940. A travers cet accord, le gouvernement britannique reconnaît la France libre comme successeur légitime à la République française et s'engage à lui restituer l'intégralité du territoire français et sa grandeur à la fin de la guerre.