Préambule
En 2024, la France commémore le 80e anniversaire de la Libération. Dans un monde encore marqué par de nombreux conflits, il est crucial de transmettre l'histoire de cette période sombre pour éviter de répéter les erreurs du passé.
Avec la disparition des derniers témoins de la Seconde Guerre mondiale, un constat inquiétant émerge : la transmission de la mémoire s'essouffle chez les jeunes générations. Comment rendre le devoir de mémoire attrayant et encourager les jeunes à s'y engager ? Pour répondre à cette problématique, l'association tourangelle Their memory a décidé d'explorer les nouveaux moyens de communication et les supports numériques pour partager l'Histoire. Une présence active sur les réseaux sociaux, la création d'une plateforme mémorielle, ainsi que la production de contenus audiovisuels illustrent les projets engagés. Dans cette lignée, Their memory souhaite lancer un nouveau projet : Le passeport mémoriel.
PARTIE 1 - LE PROJET
1 / Une réponse à une problématique actuelle
+ 140
lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire national
source : Ministère des Armées
La France comptabilise plus de 140 structures mémorielles retraçant chaque épisode du second conflit mondial qui frappa son territoire : de la Résistance à la Déportation, en passant par la Libération. Ce nombre élevé de lieux de mémoire ne permet cependant pas une bonne connaissance de cette sombre période. En effet, dans de nombreux départements français, le constat est sans appel : la majorité des habitants ne connaissent pas, ou très peu, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à l’échelle locale. Une raison est régulièrement avancée : les structures locales, tout comme les événements et commémorations locales, souffrent d’un manque de visibilité auprès des populations départementales et régionales, et plus particulièrement auprès des jeunes générations. De plus, aucune plateforme ne recense la totalité de ces espaces de mémoire, compliquant ainsi l’identification de ces lieux par de potentiels visiteurs.
Le passeport mémoriel interviendrait alors comme un formidable outil de visibilité pour ces structures souffrant d’un manque de référencement.

2 / En quelques mots
Une application qui rapproche les jeunes
Le projet “Le passeport mémoriel” vise à engager les jeunes pour revitaliser le devoir de mémoire au sein de cette tranche d'âge. Les jeunes représentent l'avenir de la mémoire... Dans un monde de plus en plus connecté, le smartphone s'impose comme un guide quotidien. Cet outil technologique offre une opportunité unique de susciter un nouvel intérêt pour les activités éducatives et culturelles, comme le montre le pass Culture, un dispositif gouvernemental destiné à faciliter l’accès à la culture aux jeunes âgés de 15 à 18 ans. Ainsi, le développement d’une application mobile sera au cœur de ce projet. En répertoriant les lieux de mémoire et les événements commémoratifs à travers des annuaires et des cartes interactives, l’application viserait à rapprocher les jeunes générations du devoir de mémoire en les incitant à visiter et à les sensibiliser davantage à cette période sombre de l’Histoire.
Accroître la visibilité des lieux de mémoire et des événements locaux
Le fait de rassembler les lieux de mémoire au sein d’une application unique permettrait d'augmenter considérablement leur visibilité sur Internet. La visite d’un musée retraçant la résistance en Bretagne pourrait donner lieu à une visite d’un site du mur de l’Atlantique par simple suggestion au sein de l’application.
En parallèle de l’application, les réseaux sociaux seraient également mobilisés pour mettre en valeur notre Histoire. Chaque semaine, un lieu de mémoire serait présenté à travers une publication ou une vidéo, des “mini-jeux” pédagogiques seraient proposés et des idées de sorties seraient partagées. Les événements liés au devoir de mémoire, tels que les commémorations, reconstitutions et festivals historiques, seraient également promus (sous réserve d'une validation après examen).
Les acteurs de la mémoire au cœur du projet
Les associations, musées et institutions seraient invitées à jouer un rôle actif dans le projet. Leur participation se manifesterait par des efforts de communication sur le projet auprès de leurs visiteurs. Des affiches, présentoirs et brochures seraient distribués aux structures partenaires pour faciliter la présentation du projet. En concertation avec les organisateurs d’événements, une présence physique d’équipes du projet pourrait également être envisagée sur les sites événementiels pour dynamiser le partage de l’application mobile. La promotion du projet bénéficierait à tous les organismes partenaires en mettant en avant des structures similaires via l’application. L’engagement de tous ces acteurs donnerait au projet une envergure significative, favorisant ainsi sa croissance rapide. Ensemble, le chemin parcouru est plus vaste !
3 / La feuille de route
Le développement d’un projet est une période longue où évoluent et échangent divers acteurs. Afin d’optimiser le délai de réalisation et avoir une vision globale de l’évolution, une roadmap, en français “feuille de route”, est rédigée en début de projet. Elle définit les étapes majeures et leurs dates idéales de réalisation.

PARTIE 2 - L'APPLICATION
1 / Les fonctionnalités
L’application mobile constitue l’élément central du projet. Il s’agit de l’outil qui permettra de réunir visiteurs, curieux et professionnels de la mémoire.

2 / Les extensions envisageables
Les récompenses
À la fin de chacune de leurs visites de lieux mémoriels, les visiteurs auront la possibilité de scanner un QR Code leur permettant de bénéficier d’un nombre prédéfini de points de récompense. Ces points, disponibles et consultables directement sur l’application, donneront la possibilité d’obtenir des tarifs réduits concernant la visite d’autres structures, de participer à des jeux concours culturels ou encore de découvrir des sites habituellement fermés au public lors de visites exclusives. Un objectif : fidéliser les visiteurs et les inciter à découvrir d’autres lieux de mémoire, et, plus globalement, accroître leurs connaissances sur le conflit armé le plus meurtrier de l’Histoire.
Les "mini-jeux"
Au cours de leur visite, les visiteurs et utilisateurs scolaires de l’application pourraient accomplir des missions sous forme de “quêtes”. Ces “quêtes”, qui reprendraient l’Histoire de l’événement retracé, permettraient de se défier en groupe sur l’acquisition de connaissances. Missions, quiz ou encore cartes mystères seraient au rendez-vous ! L’objectif serait de rendre la visite d’un musée ou d’un parcours mémoriel attrayant et dynamique pour tous les publics, dont notamment les scolaires. Une forme “papier” de cette extension serait également développée et mise en place auprès de structures partenaires de l’association Their memory.
